Pour en revenir sur l’impossibilité d’instituer au niveau d’un parlement de quartier ce revenu universel d’insertion, la responsabilité de ce parlement de quartier est dès lors de mettre en oeuvre les conditions d’une réponse globale et universelle aux conditions de vie : logement, alimentation, habillement, objets de la vie courante à tout à chacun librement. Pour la réalisation de ces conditions, j’imagine une architecture non pas issue d’une Re-Renaissance mais une architecture aboutie, auto-construite, autosuffisante avec son service public d’échanges (Banque de temps ect…), sa ressourcerie, sa plateforme de mobilité, son Phalansthère écolieu consacrant l’évidence du parlement de quartier, agora vivante, palpitante jour et nuit, capable d’abriter, de nourrir, de prendre soin de sa parcelle représentative du monde. Cela prendrait la forme d’une ONGE abritant l’université populaire, le bureau de design global et le parlement de quartier formant une entité “L’écolieu” inséré dans le réseau globalisé.
La première action va être de coopter la nomination du président de l’université populaire, coopter la nomination du directeur artistique du bureau de design global. Évaluer, formuler et financer la formation d’Étudiants-Enseignants-Chercheurs pour deux cents personnes dans un premier temps pour constituer le noyau de l’université. Dès le bureau de design constitué, établir et financer le projet de réseau social spécifique, (capacité de travail collaboratif, capacité de stockage important pour archivage des cours, conférences, comptes-rendus, plateau de diffusion en direct pour les séances parlementaires et capacité d’enregistrer les votes sur simple connexion et inscription à une session du réseau accessible à quiconque) Ainsi l’Agora électronique constituée, déclaration de l’ONGE que l’on pourrait nommer “Réseau Écolieu” accessible à quiconque sans condition. Suite à cela, le bureau de design pourrait programmer une exposition artistique initiale, après avoir acquis les données topographiques du lieu et les donnnées démographiques nécessaires à l’élaboration des premières productions de design global du collectif d’artistes en collaboration avec les travaux de l’université autour du thème “Ce que notre futur peut nous apporter”, “Vers un cyber-romantisme”, “Transformer son quartier”, “Ce que les hommes savent faire de bien”.
*La topographie (du grec topos = lieu et graphein = dessiner) est la science qui permet la mesure puis la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails visibles sur le terrain, qu’ils soient naturels (notamment le relief et l’hydrographie) ou artificiels (comme les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l’altitude de n’importe quel point situé dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un continent, d’un pays, d’un champ ou d’un corps de rue.
À cette occasion inviter tous les acteurs de la société constituant les futurs éco-citoyens du monde (Entreprises, AMAP, Agriculteurs, chargés de l’agenda 21, associations et autres initiatives) pour les intégrer au fonctionnement du parlement, (la formation n’étant que facultative) de telle façon à avoir une assiette assez large pour donner du poids aux revendications futures portées par l’ONGE. Il faut considérer l’ONGE comme un processus d’intégration et de création d’initiatives d’économie sociale et solidaire existantes ou futures et d’intégration d’entreprises privées sur un modèle comme selui de la communauté “Emmaüs” de Lescar-Pau, le bureau de design étant la garantie pour ces entreprises, d’un climat apaisé dans le quartier de par ses actions sociales justement ! À moyen terme la démarche du bureau de design est de proposer à la population du quartier (l’étendue du quartier étant un concept et son contour étant fluctuant) des projets de transformations, transfiguration du cadre de vie (intégration d’éco-systèmes, schémas de recyclage, base des relations sociales) dressés méthodiquement, schématiquement, graphiquement et plastiquement. Puis développement du modèle de base de la celllule “Écolieux” (université+bureau design+parlement) à travers le monde en harmonie avec toutes les autres initiatives éco-citoyennes du monde. Enfin porter les premières revendications “Droit au boycott”, “Participation plus importante aux conférences de citoyens”, “Rachat des énergies alternatives implantées au profit de l’activité du quartier” etc. À long terme l’idée est de redessiner une nouvelle géopolitique constituée de ce réseau mondial en expansion (initiatives de transition, GEN, réseau Écolieu et autres futures initiatives) qui base son jugement non plus sur des considérations administratives mais sur des réalités environnementales, des communautés de pensée, de solution de vie commune comme le partage de l’eau, de solutions aux flux migratoires) bref, de communauté de destin, et à terme ayant investi le lieu le plus proche du citoyen (son quartier) par la démocratie, porter les revendications les plus importantes “Tribunal moral mondial pour juger les crimes commis contre l’avenir de l’humanité” et se poser dans le débat public comme le conseil des éco-citoyens responsables dont il faut tenir compte. Peu importe la structure à l’origine d’un mouvement de la pensée du global-local éco-citoyenne du monde, elle est appelée à se modifier autant que nécessaire. Le seul but étant notre émancipation d’un ordre financier pour une nouvelle politique de civilisation introduite par Edgar Morin.
Comment un tel projet ?
Quelquefois j’ai la sensasion qu’une âme anarchiste m’habita depuis l’enfance, j’ai vécu ma croissance comme une émancipation et l’âge me rattrapant, la perte d’autonomie serait comme une application de cette théorie. Pourquoi un anarchiste en vient-il à prôner l’avènement d’une prise de conscience des rapports collectifs dans l’émancipation de l’individu ? La prise en compte de la dialectique veut que cette idée de l’autonomie se dépasse dans sa propre contradiction, au travers d’une infinie discussion des conditions de cette autonomie. Je développe l’espoir fou, de l’avènement des moissons de l’esprit au printemps. Des champs de discussion infinie. Des Baobabs à palabres signifiant notre résistance aux éléments. De notre attachement indeffectible au pupître et à l’encrier puis à la cour de récréation. L’intellect ne s’interrompant jamais!
Petit clein d’œil aux nomades qui nous redessinent petit à petit de nouvelles cartographies sur la cartographie : Le nomadisme se présente comme un “horizon sans toit”, fracture virtuelle, ouverture des lieux, et est synonyme d’une pérégrination qui fortifie les rencontres, multiplie les évènements et adosse la croyance au monde. Cette philosophie soulève la question éthique essentielle d’une action obéissant aux valeurs suprêmes de la liberté, de l’équité, de la vérité, et de la double solidarité biologique et culturelle, s’organisant dans la coexistence des échanges et des donations de sens.
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