Catégorie : Chapeau

Chapeau : tête de chapitre

  • 4-RENÉ DUMONT : L’utopie ou la mort !

    4-RENÉ DUMONT : L’utopie ou la mort !

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    Le collège de pensée de la géopolitique de l’espoir. Il épouse la courbure de la pensée englobante de René Dumont sur l’état de la planète. Dénonce les dégâts issus de la Révolution verte et lutte contre l’agriculture productiviste La politique écologique française fondée par Dumont est contre la guerre, contre le capitalisme, pour la solidarité entre les peuples et prenant en compte le monde sous-développé.

    René Dumont considérait que le développement n’était pas un problème d’argent, d’engrais ou de semences, mais plutôt la résultante d’un équilibre entre les trois. Il soutenait que les relations entre hommes et leurs champs reposaient essentiellement sur les relations existantes entre les hommes eux-mêmes, les relations sociales constituant les bases sur lesquelles reposent une agriculture et un développement industriel de qualité. Enfin, il considérait que les piliers soutenant de bonnes relations sociales entre les hommes reposaient sur de bonnes relations entre les hommes et les femmes. Il affirmait ainsi sa croyance en l’importance de l’émancipation de la femme dans le cadre du contrôle démographique.

    Dumont a été un des premiers à expliquer les conséquences de ce qui ne s’appelait pas encore la mondialisation : explosion démographique, productivisme, pollution, bidonvilles, fossé grandissant entre pays du Sud et pays du Nord. Il fut également le premier à utiliser le mot développement durable.

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    Annex 4d

  • 3-THÉODOR W. ADORNO : Critique des media

    3-THÉODOR W. ADORNO : Critique des media

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    Ce collège étudie Adorno avec Marshal McLuhan, Pierre Bourdieu et Roland Barthes

    ADORNO écrit “Dialectique de la Raison”: Le livre éclaire le processus logique et historique par lequel les Lumières sont conduites à se transformer en leur contraire, le mythe ou la barbarie, dont elles prétendent s’émanciper, au lieu d’œuvrer pour une société plus humaine. Les auteurs cherchent en même temps les conditions de possibilité pour le sauvetage du projet des Lumières dans un contexte où la civilisation dans son ensemble est menacée à l’échelle planétaire.

    Pour ADORNO l’œuvre d’art traduit des contradictions et les élève à leur sens, non en décrivant des situations mais en assumant une forme contradictoire. Adorno analyse le sens du silence dans le théâtre de Beckett : faire signifier l’absence de sens pour montrer un monde dont le sens s’est absenté. C’est la forme qui est signifiante et non le contenu qui est montré. L’œuvre d’art doit donc viser l’autonomie et dans le même temps, sa formalisation est porteuse des contradictions sociales : « L’ambiguïté des œuvres d’art, à la fois autonomes et phénomènes sociaux, fait facilement osciller les critères. » : c’est en tant qu’elles sont autonomes qu’elles sont le mieux des phénomènes sociaux et quand elles sont des phénomènes sociaux, elles sont poussées vers l’autonomie. « Ce qui est social dans l’art, c‘est son mouvement immanent contre la société et non pas sa prise de position manifeste. ». Nous sommes donc renvoyés à l’impact de l’œuvre sur le réel et là encore, l’œuvre est prise dans une contradiction. L’œuvre est prise dans une contradiction entre sa puissance de contestation et sa puissance d’affirmation, de légitimation du monde. Et de fait, pour Adorno, l’œuvre d’art est toujours une évocation de ce qui n’est pas. Par son pouvoir d’évoquer l’absence, elle est en rupture avec ce qui existe. « Dans toute œuvre authentique, apparaît quelque chose qui n’existe pas. », ou plus loin : « La réalité des œuvres témoigne de la possibilité du possible. »

    Pour Marshall McLuhan “Le médium, c’est le message”

    En une phrase, le penseur voulait souligner l’importance du canal de transmission, bien avant l’information qu’il transmet, dans la construction de la réalité sociale. Selon lui, la technologie, par l’usage que l’on en fait, vient forcément modifier nos façons de penser, de réfléchir et donc notre façon de concevoir notre environnement, notre rapport aux objets, aux autres, au monde… Père conceptuel du «village global» Il était un précurseur, le premier à avoir construit une théorie, une pensée dynamique sur les technologies, leur usage et leur impact sur les comportements humains», avec les risques que cela a comportés en son temps.  « Médium chaud, médium froid », « Le médium, c’est le message », « Village global », toutes ces expressions que le langage courant a retenu des travaux de McLuhan sont d’abord le fruit d’une réflexion visionnaire, parfois contestée, souvent originale, sur la nature des médias. L’originalité de Marshall McLuhan ne tient pas seulement à sa définition du mot « média », qui comprend désormais tous les prolongements technologiques de l’homme. Elle vient aussi de la vision globale qu’il propose de nos sociétés technologiques et qui devait marquer un jalon important dans l’étude de la civilisation humaine. Dans les années 1960, Marshall McLuhan prévoit déjà à quoi ressemblerait le monde médiatique qu’a été celui de l’an 2000. Toutefois, même dans les sociétés démocratiques ouvertes d’aujourd’hui, le problème épistémologique de la compréhension demeure entier : pour qu’il puisse y avoir compréhension entre des hommes de structures de pensée différentes, il faut pouvoir passer à une méta-structure de pensée qui comprenne les causes de l’incompréhension des unes à l’égard des autres et qui puisse les dépasser. Comprendre les médias peut ainsi contribuer à la compréhension entre les humains. La connaissance des problèmes clés du monde, si aléatoire et difficile soit-elle, doit être tentée sous peine d’infirmité cognitive. C’est dans cet esprit qu’il faut relire ses travaux sur les médias devenus le cri de guerre contre les chantres des idéologies classiques qui séparent, d’une part, les sciences physiques et technologiques, et d’autre part, les sciences humaines et sociales. Comme l’écrivait Marcel Mauss, il faudrait se garder d’une erreur, celle qui consisterait à « ne considérer qu’il y a technique que quand on a instrument, alors que le corps est le premier et le plus naturel instrument de l’homme ». Il n’a pas été évident, pour les « sciences » habituées à tout fragmenter, de se faire dire que « le message, c’est le médium » ; c’est-à-dire que les effets d’un média sur l’individu ou sur la société dépendent, de façon primordiale, du changement d’échelle spatio-temporelle, de la vitesse ou des modèles qu’il provoque dans les affaires humaines. Cette maxime, probablement la plus célèbre de McLuhan, signifie que « la technologie des échanges par les médias qui transportent de la matière/énergie et/ou information ; quoiqu’elle véhicule, elle nous fait changer » Relire Pour comprendre les médias, près d’un demi-siècle après sa parution, c’est s’étonner de la vivacité de certaines propositions de McLuhan : les médias considérés comme des prolongements technologiques de l’homme, la nécessité d’une vision globale, la crise de la spécialisation et des grands systèmes… Mais comme pour tous ceux qui se risquent à l’exercice de la prévision et de la prospective, les analyses de McLuhan connaissent aussi des ratés. Il faut prendre McLuhan pour ce qu’il est : un homme qui a eu des intuitions extraordinaires, mais qui a aussi raconté des sottises. Par exemple, la classification des médias en « chauds » et « froids » n’est pas pertinente. Les médias devraient être classés en tenant compte des sciences cognitives, les nouvelles sciences du cerveau/esprit pour pouvoir étudier les prolongements technologiques de notre système nerveux.  Les propos de Marshall McLuhan nous mènent tout droit au point  de vue de Régis Debray au travers de la médiologie. La démarche médiologique entend surmonter l’opposition habituelle entre technique et culture. Elle étudie les soubassements matériels du monde spirituel et moral (idéologies, croyances…) ainsi que les effets des innovations techniques sur notre culture et nos comportements. « Dans médiologie, « médio » ne dit pas média ni médium mais médiations, soit l’ensemble dynamique des procédures et corps intermédiaires qui s’interposent entre une production de signes et une production d’événements. »  Plutôt qu’aux processus de communication (circulation dans l’espace), elle s’intéresse aux phénomènes de transmission (au sens de transmission d’un patrimoine) : comment une idée prend-elle corps et dure-t-elle dans le temps long ? Comment l’apparition d’une technique (moyen de transport, moyen d’écriture ou d’enregistrement) modifie-t-elle durablement les mentalités, les visions du monde, le rapport à l’espace ou au temps, les comportements d’un groupe humain ? Mais aussi quelle est l’influence d’une culture sur l’adoption et l’adaptation d’une nouvelle technique ?

    * Régis Debray, né le 2 septembre 1940 à Paris, est un écrivain, haut fonctionnaire et universitaire français, promoteur de la médiologie.

    Pierre Bourdieu: Œuvre aux filiations complexes

    Bourdieu est l’héritier de la sociologie classique, dont il a synthétisé, dans une approche profondément personnelle, la plupart des apports principaux. Ainsi de Max Weber, il a retenu l’importance de la dimension symbolique de la légitimité de toute domination dans la vie sociale ; de même que l’idée des ordres sociaux qui deviendront, dans la théorie bourdieusienne, des champs. De Karl Marx, il a repris le concept de capital, généralisé à toutes les activités sociales, et non plus seulement économiques. D’Émile Durkheim, enfin, il hérite un certain style déterministe (principe de causalité) et, en un sens, à travers Marcel Mauss et Claude Lévi-Strauss, structuraliste. Il ne faut pas, toutefois, négliger les influences philosophiques chez ce philosophe de formation : Maurice Merleau-Ponty et, à travers celui-ci, la phénoménologie de Husserl ont joué un rôle essentiel dans la réflexion de Bourdieu sur le corps propre, les dispositions à l’action, le sens pratique, l’activité athéorique : c’est-à-dire dans la définition du concept central d’habitus. Par ailleurs, Wittgenstein, cité dès “Esquisse d’une théorie de la pratique” en 1971, est une source d’inspiration importante pour Bourdieu, en particulier dans sa réflexion sur la nature des règles suivies par les agents sociaux. Enfin, Bourdieu a placé, à la fin de sa vie, sa sociologie sous le signe de Pascal : « J’avais pris l’habitude, depuis longtemps, lorsqu’on me posait la question, généralement mal intentionnée, de mes rapports avec Marx, de répondre qu’à tout prendre, et s’il fallait à tout prix s’affilier, je me dirais plutôt pascalien”.

    Roland Barthes: Au cours des années 1950, dans Mythologies (Seuil, 1957), Roland Barthes s’exclamait : « (…) une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la mythologie et de la connaissance. La science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l’erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d’ordre. » (Barthes 1957 : 72-73) Dans ce livre majeur, il décrit des mythes aussi divers que la Citroën DS, le catch, le vin, le visage de Greta Garbo, le steak-frites et le discours colonial français. Mais il analyse également le phénomène même du mythe. En dernière analyse, la doxa propagée par le mythe, pour Barthes, est l’image que la bourgeoisie se fait du monde et qu’elle impose au monde. La stratégie bourgeoise est de remplir le monde entier de sa culture et de sa morale, en faisant oublier son propre statut de classe historique : « Le statut de la bourgeoisie est particulier, historique : l’homme qu’elle représente sera universel, éternel ; (…) Enfin, l’idée première du monde perfectible, mobile, produira l’image renversée d’une humanité immuable, définie par une identité infiniment recommencée. » (Barthes 1957 : 250-251)

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    Annex 3b3

  • 2-CORNELIUS CASTORIADIS : Axe international situationniste

    2-CORNELIUS CASTORIADIS : Axe international situationniste

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    Le collège de l’autonomie individuelle et collective

    S’il y a pour Castoriadis une dimension chaotique de l’Être, c’est en tant que celui-ci n’est pas achevé, mais participe d’une dynamique dans et par laquelle il y a création (et destruction). En liant ces deux notions, il confère à la notion de création un sens radical : est création ce qui est radicalement nouveau, c’est-à-dire qui n’est pas dérivable de ce dont il procède, qui n’est pas exhaustivement déterminé par ce qui le précède. Ce concept de création marque ainsi l’opposition franche de Castoriadis aux théories déterministes ou mécanistes.

    Pour lui l’écologie est subversive car elle remet en question l’imaginaire capitaliste qui domine la planète. Elle en récuse le motif central selon lequel notre destin est d’augmenter sans cesse la production et la consommation. On ne se demande plus s’il y a des besoins à satisfaire, mais si tel exploit scientifique ou technique est réalisable. S’il l’est, il sera réalisé et l’on fabriquera le « besoin » correspondant.

    Le projet d’autonomie tient une place centrale dans la philosophie castoriadienne, au point que l’on puisse le considérer comme l’un des axes à partir duquel une grande part des réflexions de Castoriadis s’articulent. Il se présente comme un projet de dépassement ou d’abolition de l’hétéronomie sociale et individuelle qui aurait dominé au cours de l’histoire.

    En cohérence avec le collège Marcuse, le collège Castoriadis réfléchit à l’Alternative.

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    Annex 2b2d

  • 1-HERBERT MARCUSE : Axe de  la pensée “marxiste freudienne”

    1-HERBERT MARCUSE : Axe de la pensée “marxiste freudienne”

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    Ce collège de pensée produit comme tous les autres collèges un travail interdisciplinaire

    Développe  la philosophie du grand refus à la société capitaliste. Propose la civilisation de l’ÉROS, Peut fournir le support à un cyber-romantisme. Développe la philosophie de la  libération. Imagine le dépassement  de l’utopie. Décrypte les ouvrages de Kant “Critique de la raison pure” au “Problème du changement social dans la société technologique” de Marcuse. A ce titre ils exhortent les éco-citoyens à reprendre en main les choix technologiques futurs.

    Considère la démocratie directe comme point fondamental de l’émancipation sociale.

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    Annex 1b2b

  • ANNEXE

    ANNEXE

    Le temps utilisé ici est à prendre comme l’expression d’un présent par anticipation…

    L’ensemble des collèges présentés dans cette annexe figurent l’université populaire et le parlement de quartier avec ses colléges de pensée (de 1 à 15) et ses collèges fonctionnels (18 à 29). 16 et 17 sont les réseaux actuellement existants qui forment la trame d’une nouvelle géopolitique, environnement du réseau “écolieu” en devenir. 30 et 31 sont les briques de base théorique d’un éco-quartier.

    Shéma de l’écolieu

     

    163 copie

  • 18- Une Organisation Non Gouvernementale Environnementale pour quoi faire ?

    18- Une Organisation Non Gouvernementale Environnementale pour quoi faire ?

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    Pour en revenir sur l’impossibilité d’instituer au niveau d’un parlement de quartier ce revenu universel d’insertion, la responsabilité de ce parlement de quartier est dès lors de mettre en oeuvre les conditions d’une réponse globale et universelle aux conditions de vie : logement, alimentation, habillement, objets de la vie courante à tout à chacun librement. Pour la réalisation de ces conditions, j’imagine une architecture non pas issue d’une Re-Renaissance mais une architecture aboutie, auto-construite, autosuffisante avec son service public d’échanges (Banque de temps ect…), sa ressourcerie, sa plateforme de mobilité, son Phalansthère écolieu consacrant l’évidence du parlement de quartier, agora vivante, palpitante jour et nuit, capable d’abriter, de nourrir, de prendre soin de sa parcelle représentative du monde. Cela prendrait la forme d’une ONGE abritant l’université populaire, le bureau de design global et le parlement de quartier formant une entité “L’écolieu” inséré dans le réseau globalisé.

    La première action va être de coopter la nomination du président de l’université populaire, coopter la nomination du directeur artistique du bureau de design global. Évaluer, formuler et financer la formation  d’Étudiants-Enseignants-Chercheurs  pour deux cents personnes  dans un premier temps pour constituer le noyau de l’université. Dès le bureau de design  constitué, établir et financer le projet de réseau social spécifique, (capacité de travail collaboratif, capacité de stockage  important pour archivage des cours, conférences, comptes-rendus, plateau de diffusion en direct pour  les séances parlementaires et capacité d’enregistrer les votes sur simple connexion et inscription à une session du réseau accessible à quiconque) Ainsi l’Agora électronique constituée, déclaration de  l’ONGE que l’on pourrait nommer “Réseau Écolieu” accessible à quiconque sans condition. Suite à cela, le bureau de design pourrait programmer une exposition artistique initiale, après avoir acquis  les données topographiques du lieu et les donnnées démographiques nécessaires à l’élaboration des premières productions de design global du collectif d’artistes en collaboration avec les travaux de l’université autour du thème “Ce  que notre futur peut nous apporter”, “Vers un cyber-romantisme”, “Transformer son quartier”, “Ce que les  hommes savent faire de bien”.

    *La topographie (du grec topos = lieu et graphein = dessiner) est la science qui permet la mesure puis la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails visibles sur le terrain, qu’ils soient naturels (notamment le relief et l’hydrographie) ou artificiels (comme les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l’altitude de n’importe quel point situé dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un continent, d’un pays, d’un champ ou d’un corps de rue.

    À cette occasion inviter tous  les acteurs de la société constituant les  futurs éco-citoyens du monde (Entreprises, AMAP, Agriculteurs, chargés  de l’agenda 21, associations et autres initiatives) pour les intégrer au fonctionnement du parlement, (la formation n’étant que facultative) de telle façon à avoir une assiette assez large pour donner du poids aux revendications futures portées  par l’ONGE. Il faut considérer  l’ONGE comme un processus d’intégration et de création d’initiatives d’économie sociale et solidaire existantes ou futures et d’intégration d’entreprises privées sur un modèle comme selui de la communauté “Emmaüs” de Lescar-Pau, le bureau de design étant la garantie pour ces entreprises, d’un climat apaisé dans le quartier de par ses actions sociales justement !     À moyen terme la démarche du bureau de design est de proposer à la population du  quartier (l’étendue du quartier étant un concept et son  contour étant fluctuant) des projets de transformations, transfiguration du cadre de vie (intégration d’éco-systèmes, schémas de recyclage, base des relations sociales) dressés méthodiquement, schématiquement, graphiquement et plastiquement. Puis développement du modèle de base de la celllule “Écolieux” (université+bureau design+parlement) à travers le monde en  harmonie avec toutes les autres initiatives éco-citoyennes du monde. Enfin porter les premières revendications “Droit au boycott”, “Participation plus importante aux conférences de citoyens”, “Rachat des énergies alternatives implantées au profit de l’activité du quartier” etc. À long terme l’idée est de redessiner une nouvelle géopolitique constituée de ce réseau mondial en expansion (initiatives de transition, GEN, réseau Écolieu et autres futures initiatives) qui base son jugement non plus sur des considérations administratives mais sur des réalités environnementales, des communautés de pensée, de solution de vie commune comme le partage de l’eau, de solutions aux flux migratoires) bref, de communauté de destin, et à terme ayant investi le lieu le plus proche du citoyen (son quartier) par la démocratie, porter les revendications les plus importantes “Tribunal moral mondial pour juger les crimes commis contre l’avenir de l’humanité” et se poser dans le débat public comme le conseil des éco-citoyens responsables dont il faut tenir compte. Peu importe la structure à l’origine d’un mouvement de la pensée du global-local éco-citoyenne du monde, elle est appelée à se modifier autant que nécessaire. Le seul but étant notre émancipation d’un ordre financier pour une nouvelle politique de civilisation introduite par Edgar Morin.

    Comment un tel projet ?

    Quelquefois j’ai la sensasion qu’une âme anarchiste m’habita depuis l’enfance, j’ai vécu ma croissance comme une émancipation et l’âge me rattrapant, la perte d’autonomie serait comme une application de cette théorie. Pourquoi un anarchiste  en vient-il à prôner l’avènement d’une prise de conscience des rapports collectifs dans l’émancipation de l’individu ? La prise en compte de la dialectique veut que cette idée de l’autonomie se dépasse dans sa propre contradiction, au travers d’une infinie discussion des conditions de cette autonomie. Je développe l’espoir fou, de l’avènement des moissons de l’esprit au printemps. Des champs de discussion infinie. Des Baobabs à palabres signifiant notre résistance aux éléments. De notre attachement indeffectible au pupître et à l’encrier puis à la cour de récréation. L’intellect ne s’interrompant jamais!

    Petit clein d’œil aux nomades qui nous redessinent petit à petit de nouvelles cartographies sur la cartographie : Le nomadisme se présente comme un “horizon sans toit”, fracture virtuelle, ouverture des lieux, et est synonyme d’une pérégrination qui fortifie les rencontres, multiplie les évènements et adosse la croyance au monde. Cette philosophie soulève la question éthique essentielle d’une action obéissant aux valeurs suprêmes de la liberté, de l’équité, de la vérité, et de la double solidarité biologique et culturelle, s’organisant dans la coexistence des échanges et des donations de sens.

    Le concept d’écovillage se développe: http://www.tera.coop/

    Eva l’écovillage artistique: http://eva.coop/ 

    Alternatiba, l’initiative intégrale: http://alternatiba.eu/

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    Parent 20c

  • 17- Le partage du travail

    17- Le partage du travail

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    Un rapport d’échelle et de moyens se  pose alors, du parlement de quartier ex.( https://trans.democrasite.com ) aux institutions nationales: Le revenu universel d’insertion.

    134Pierre jc ALLARD  nous expose ce problème : Pierre jc ALLARD:Avocat (1957), économiste (1965). Premier directeur général de la Main-d’oeuvre au gouvernement du Québec, directeur général de l’Institut de Recherches et de Normalisation Économique et Scientifique (IRNES) et vice-président adjoint (Finance/Administration) du Groupe SNC. Vice-président aux Affaires internationales de la Société d’Exploitation des Ressources Éducatives du Québec (SEREQ). Collaborateur aux travaux du Conseil Scientifique de l’Évaluation (Paris).

    Le partage du travail – que l’on doit toujours entendre dans le sens de partage du travail SALARIÉ – est une façon de relever le défi de la transformation de notre structure de travail basée sur l’emploi en une structure de travail autonome: une structure mieux adaptée à l’exécution des tâches non-programmables qui constituent la véritable demande de travail d’une société post-industrielle. Le partage du travail n’est donc pas la civilisation des loisirs. C’est un réaménagement des ressources humaines pour qu’elles produisent plus efficacement les services dont nous avons besoin. C’est le passage obligé vers une participation croissante plutôt que décroissante de la population à l’effort productif collectif.

    Qu’est-ce que le travail partagé ? Il faut d’abord comprendre que le travail partagé n’est pas 134une façon de travailler moins. C’est le travail qui crée la richesse, et une société où l’on travaille moins est une société qui s’appauvrit. Il s’agit de travailler plus et de travailler mieux. Travailler plus, globalement, parce que le travail partagé fait que l’on travaille tous. On réintègre les chômeurs, les assistés sociaux et les décrocheurs (ceux qui cessent de participer, les “déserteurs par résignation” de la population active). L’apport productif de ces gens que l’on remet au travail est un gain net pour la société, laquelle les entretient aujourd’hui sans compensation, dans la mesure où ce qu’ils produiront vaudra plus que la différence entre les prestations qu’ils touchent présentement et les salaires qu’ils gagneront. Il n’y a rien là que d’enrichissant. Travailler mieux, parce que l’objectif du travail partagé est aussi de libérer une part croissante de la population active d’une partie de ses tâches salariées – lesquelles sont de moins en moins adaptées à nos vrais besoins – pour lui permettre de faire un travail de créativité, d’initiative et de relations humaines pour lequel il y a une demande effective. En libérant peu à peu le travailleur du salariat, tout en garantissant son revenu, par des réductions progressives du temps de travail dans la structure des emplois, on lui permet de se recycler sans heurts dans l’encadrement plus motivant du travail autonome et de produire des services mieux adaptés à la demande actuelle. On a donc tout à fait tort, quand on réclame une équivalence entre la réduction du travail salarié et le nombre d’emplois créés. C’est là, justement, ce que l’on ne veut pas! Ce qu’on veut, c’est un travailleur libéré des heures salariées et qui devienne productif hors de la structure des emplois. Productif immédiatement – ou à terme, s’il doit être recyclé – mais productif comme travailleur autonome dans des activités non-programmables qui correspondent vraiment à la demande, le critère incontournable de son utilité étant que, s’il en tire un revenu par ses propres moyens, il y a une demande effective pour le service qu’il offre. Le partage du travail ne prend sa vraie dimension et ne devient une solution valable à nos problèmes que quand on cesse de le définir de manière simpliste comme une réduction du travail en général, pour préciser qu’il ne s’agit d’une réduction progressive que du travail salarié, cette réduction permettant une redistribution de la charge de travail et une réaffectation des efforts de production hors de la structure traditionnelle des emplois. Celui dont la semaine de travail salarié passe de 40 à 30 heures – (ou de 35 à 32, comme on le souhaite actuellement en France) – ne reçoit pas un “ticket pour la plage”. On s’attend de lui, au contraire, à ce qu’il contribue encore plus de travail à la société. Sous la forme, d’abord, d’un emploi à temps plus ou moins complet en échange d’un salaire garanti; sous la forme, ensuite, durant la partie de son temps dont il a été libéré par le partage du travail , d’un effort d’apprentissage ou d’un travail en parallèle comme travailleur autonome. C’est cette double approche qui permet de financer la transition. Le travailleur a son revenu garanti en échange d’un emploi; c’est la responsabilité absolue de l’État de lui procurer cet emploi. Il développe 134simultanément une compétence supplémentaire et en tire, en parallèle, un revenu comme travailleur autonome. Un revenu à la mesure de son travail, de son talent et de son ambition, ce qui est tout à fait dans la ligne de la philosophie économique actuelle. Quand la solidarité le sous-tend au palier des besoins essentiels et qu’il offre à chacun une chance égale de réussir en fonction de ses efforts, le système de libre entreprise dans un contexte d’économie sociale et solidaire est sans doute le meilleur des systèmes économiques.

    *activités non-programmables : activités théoriquement non rentables pour une entreprise de type classique (modèle horaire et contractuel), mais non moins vitales pour la bonne santé du tissu social.

    La convergence vers un revenu universel d’insertion: http://revenudebase.info/

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  • 16- Le design global comme science des réseaux aujourd’hui !

    16- Le design global comme science des réseaux aujourd’hui !

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    Pour en revenir à l’idée d’un projet collectif comme celui d’un Design global (local-global) Je procède par conceptualisation parcourant l’idée formée dans mon esprit sous toutes ses facettes. A la suite de cela, j’en recherche les antécédents et les similitudes existantes. Une idée seule ne porte pas . Il lui faut une résonance. C’est ainsi que le concept de design global résonne aujourd’hui comme un carillon à l’heure de minuit ! Concept anglo-saxon ? peut-être ?
    Il s’agit entre autres, de penser et réorganiser son quartier comme le ferait un jardinier japonais à l’aide d’une véritable pensée écologique et esthétique.

    Pour les Situationnistes, la vie réelle de l’individu se concrétise dans son quotidien. C’est seulement dans la subjectivité vécue qu’il peut retrouver la vie dont le spectacle et le spectacle de l’art l’a dépossédé. Ils partait donc du principe qu’une révolution qui ne changerait pas fondamentalement la réalité quotidienne de tout un chacun ne serait ni plus ni moins qu’une nouvelle forme de domination et de spoliation. Or, grâce à la construction de situations, la vie quotidienne devait au contraire être affranchie des structures fixes et des processus mécanisés de la réalité de la vie.
    Un directeur artistique qui prendrait cette charge, tel un Asger Jorn devant un Bauhaus imaginiste international situationniste, ne pourrait l’assumer seul. L’université populaire de par son histoire est légitime désormais dans cette fonction à ouvrir les portes du savoir à tout être humain désireux de se forger à la pensée éco-citoyenne du monde.

    Ses grands penseurs en sont: Herbert MARCUSE, Corneluis CASTORIADIS, Bernard CHARBONNEAU, Theodor ADORNO, Laurent GERVEREAU, Lester BROWN, Paul ARIES, Pierre RABHI, Masanobu FUKUOKA, Jeremy RIFKIN, Pierre jc ALLARD, Jean-François NOUBEL, Edgar MORIN, Pierre BOURDIEU, Roland BARTHES, Gilles DELEUZE, Paul-Michel FOUCAULT, Guy DEBORD, Régis DEBRAY et bien d’autres …

    (Il est bien entendu qu’il faut conserver un esprit critique vis à vis de leur pensée, de leurs oeuvres et de leurs parcours, ils nous apportent surtout des clefs pour notre émancipation et le choix qui en a été fait ici n’est pas exclusif.) Elle aurait un rôle fondamental dans l’apport de données et de matières premières au collectif d’artistes ayant pris en charge ce projet de bureau de design global public sous forme de contraintes et d’exigences au projet collectif . Dans ce cas il s’agit d’aborder directement une pensée alternative, de réfléchir au processus d’autonomisation individuelle et collective et d’entamer des processus de résilience collective tout en adoptant la philosophie du grand refus à la pensée dominante. * résilience collective: La résilience collective ou communautaire est la capacité d’une communauté de continuer à vivre, fonctionner, se développer et s’épanouir après un traumatisme ou une catastrophe. Le verdict est unanime au regard du panthéon des penseurs de l’universalité. Nulle solution alternative sans démocratie directe, sans mise en oeuvre effective d’un pouvoir transversal. Un tel projet comme le design global ne peut exister sans son parlement de quartier. Et je n’insiste pas assez sur le parlement de quartier. Il s’agit de la sphère publique-publique de Cornélius Castoriadis Une question se pose alors dans le cadre du design global : Quel impact environnemental le développement de tel réseau nécessaire à l’élaboration de ces parlements de quartier à travers le monde peut-il avoir ? Il s’agit bien de développer dans ce cas une science des réseaux (l’idée d’un réseau holoptique est encore à améliorer mais il peut nous apporter la réalisation d’un phénomène émergent : l’intelligence collective),
    (“Rhizome” de Deleuze nous raconte que le réseau n’a pas de racine originelle, n’a ni début ni fin, qu’il se dévellope à sa guise sans hiérarchie et par dissémination forme des fruits de toutes natures, il faut l’aborder comme le ferait un jardinier japonais “un MASANOBU FUKUOKA” des réseaux, et en récolter ses nombreux fruits sans en contrarier ses fonctions).

    Cette notion d’intelligence collective est abordée par Jean-François NOUBEL et Edgar MORIN. Jean-François Noubel est chercheur, professeur et formateur en intelligence collective globale et le fondateur du site thetransitioner.org. Il s’inscrit ainsi dans la mouvance émergente des créatifs culturels qui tend vers une organisation sociale non-pyramidale, soucieux d’une écologie à la fois de l’individu physique et spirituel, de la société et de l’environnement. Il envisage une approche complètement différente de l’argent et de l’économie basée non sur la rareté mais sur la suffisance, et encourage le développement à la fois individuel et collectif (holoptisme, collaboration cybernétique, pouvoirs politiques distribués, monnaies communautaires descendantes du Système d’Echange Local ou SEL). Bref un nouveau paradigme.

    EDGAR MORIN (et son constructivisme radical) également développe l’Épistémologie complexe *L’épistémologie (du grec ancien  epistomê « connaissance, science » et lógos « discours ») désigne soit le domaine de la philosophie des sciences qui étudie les sciences, soit la théorie de la connaissance en général. Concept dont la première formulation date de 1982 dans le livre Science avec conscience (1982) qui exprime une forme de pensée acceptant les imbrications de chaque domaine de la pensée et la transdisciplinarité. Le terme de complexité est pris au sens de son étymologie « complexus » qui signifie « ce qui est tissé ensemble » dans un enchevêtrement d’entrelacements (plexus). Le terme Épistémologie complexe est employé par Edgar Morin dans son œuvre, particulièrement dans le tome 3 de La Méthode intitulé La Connaissance de la connaissance. L’épistémologie complexe que propose Edgar Morin vise à dépasser l’épistémologie classique. Selon ses propres termes, elle se veut ouverte sur un certain nombre de problèmes cognitifs clés et se propose d’examiner non seulement les instruments de connaissance en eux-mêmes, mais aussi les conditions de production (neuro-cérébrales, socio-culturelles) des instruments de connaissance. L’épistémologie complexe n’a pas de fondement, au sens littéral, cette métaphore empruntée à la construction étant trompeuse. Edgar Morin préfère la métaphore, qu’il emprunte à Rescher, d’un système en réseau dont la structure n’est pas hiérarchique, aucun niveau n’étant plus fondamental que d’autres, à laquelle il ajoute l’idée dynamique de récursivité rotative. La récursivité rotative : L’épistémologie n’est pas le centre de vérité, elle doit tourner autour du problème de la vérité en passant de perspective en perspective et de vérité partielle en vérité partielle. C’est par cette rotation que peut tenter de s’effectuer une réarticulation du savoir, elle-même inséparable d’un effort de réflexion fondamental.

    La Noologie est aussi dans la réflexion d’Edgar Morin: Ces idées ne sont pas que pures chimères ou simples épiphénomènes. Il y a, nous l’avons vu, existence et réalité objectives des idées. Il y a une vie des idées, une organisation des idées, il y a autonomie et activité propres des idées. Les idées ont besoin d’un milieu pour naître, croître, se développer. Ce milieu ou habitat, c’est notre esprit que Morin nomme après Teilhard de Chardin noosphère. Les idées habitent nos esprits ; ce sont des êtres d’esprit. Donner pleine réalité à la noosphère, c’est reconnaître la vie et l’existence objectives des idées. Les considérer sous l’angle de leur organisation, c’est permettre l’élaboration d’une science des idées ou noologie. Le design global introduit à la science de la représentation. Celle des écosystèmes biologiques et sociaux dans leurs interactions. Celle des réseaux dans leur dynamique. Et celle de la représentation que nous nous faisons nous-mêmes collectivement. C’est aussi une science de l’agrégation des compétences pour que chacun y trouve sa place et y apporte son vécu, ( l’artiste JR).

    C’est la proposition d’un cyber-romantisme : Si par exemple l’art de John Cage prétend rejoindre la vie c’est qu’il est pleinement capable d’entrer en résonnance avec ce qui l’environne, voire même de ne résonner que pour donner à entendre ce qui l’environne. Et pour John Cage l’environnement, ça n’est pas d’un côté la forêt et ses sonorités agréables et de l’autre la ville et ses bruits insupportables ; d’un côté la passivité contemplative et de l’autre l’action effrénée. John Cage, en mêlant ce que séparent les stéréotypes de la culture occidentale, déjoue les clivages nature-culture. Il nous donne à écouter le chant des klaxons et des moteurs, change des freins d’automobile en instruments de musique (Construction in Metal pour “gamelan”), fait d’un salon d’appartement standardisé une véritable batterie (Living Room Music). Sa démarche environnementale incite à la contemplation et à l’écoute de la nature, non dans quelque refuge bucolique éloigné mais au cœur même de la ville, sollicitant une attention aux choses qui, si elle venait à être adoptée, pourrait représenter une réelle révolution quant aux rapports de l’homme à l’environnement. Et “ce n’est pas parce que je veux me rapprocher de la nature que je veux abandonner la Cité”,ou “Par mon action j’apporte la jubilation dans mon quartier et la fierté d’être d’ici à tous”.

    C’est une science de l’appropriation des canaux médias (introduction à Marshal Mac Luhan) *“Un média dominant a pour caractéristique de nous rendre aveugle à son action, en raison de notre projection narcissique subliminale dans cette extension de nos sens. Ainsi l’analyse des médias doit donc réussir à nous détacher de leur emprise.” C’est un projet d’urbanisme, d’architecture de paysage, d’architecture dite positive, de design de vie, d’objets, de techniques (à ce propos le fait de se doter d’une instance techno-scientifique au sein du bureau de design global est incontournable), de transformation de notre environnement urbain vers des écosystèmes naturels d’un bout à l’autre de notre cadre de vie et des écosystèmes humains vers la résilience. C’est penser le recyclage total et ce qu’il produit dans notre quotidien. C’est une science de la projection des idées et c’est une science du mouvement en mouvement (audio-visuel, danse …) mettant en oeuvre la perception de la sensibilité profonde (La kinesthésie) Processus de mémorisation du système neuro-moteur et de la coordination main-œil, (L’analogon évoqué dans “L’imaginaire” de Jean-Paul Sartre) Cette science du mouvement en mouvement est articulée d’espaces de respiration, de pauses, de repères statiques peuplés de signifiants de l’imaginaire plastique. Les artistes plasticiens au regard de Marshal McLuhan manipulent le signifiant comme l’écriture, le langage et par delà l’ère du pré-langage, la synesthésie. Kinesthésie et synesthésie sont nos GPS dans l’exploration du champ de l’imaginaire collectif.

    Le bureau de design c’est entre autres, la maîtrise de la modélisation des interactions de phénomènes hétérogènes concourant à l’autonomie. Le bureau de design participe aussi en coordination avec l’université et en accord avec le parlement de quartier au développement d’une économie sociale et solidaire audacieuse. Il développe une science des relations humaines fonctionnelles formant le tissu social. La pensée produite par l’université populaire au travers de l’interdisciplinarité induit une formulation plastique du projet de société proposé par le bureau de design global discuté collectivement par ce parlement de quartier jusqu’au consensus permettant ainsi l’action ou la revendication.

    *Intelligence collective

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    LE MIND LAB
    La notion de design Global version Danoise :

    http://www.mind-lab.dk/en

     

    BLEU-BLANC-ZÈBRE
    Une initiative d’esprit « design Global  » version Française:

    ttp://bleublanczebre.fr/projet/

     

    UP-CONFÉRENCE
    Inspirer l’innovation sociale

    http://up-conferences.fr/

     

    UNIVERSITÉ INTERDISCIPLINAIRE D’ARTS PLASTIQUES
    Collectif Elie Savatier

    http://www.atelier.solutions/

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  • 15- En guise de solution

    15- En guise de solution

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    Revenons à Jonathan DAWSON, Il nous parle des difficultés que les écovillages ont à surmonter : 

    Jonathan DAWSON: “Au niveau technique : La transformation locale des aliments est devenue totalement impossible. Il est légal de bourrer nos animaux de ferme d’antibiotiques, nos légumes de pesticides, nos aliments d’additifs et notre eau de nitrates, mais plus ou moins illégal d’utiliser un processus où l’acier inoxydable, la réfrigération et l’éclairage fluorescent n’entrent pas en jeu. Les écovillages sont aussi confrontés à leur isolement et leur manque d’intégration au tissu de leurs propres biorégions. Les participants ne possèdent que peu de bras et luttent énormément pour se maintenir à flot. Il ne leur reste alors que peu de ressources à investir au service d’une cause plus vaste.”

    Il semblerait que la réponse soit dans la revendication politique:

    Droit au Boycott, Droit de décider des technologies futures, Tribunal moral mondial pour juger les crimes commis contre l’avenir de l’humanité, (voir: certains semenciers criminels et les brevetages du vivant) Les revendications locales portées au niveau national et international comme par exemple, un statut pour la vie en nomade, habitat en structure légère et autres exemples: Fortes recommandations faites aux chaînes de distribution de réserver des rayonnages aux produits locaux (30/40 km livrés en direct par le producteur) avec une limitation de marge de mise en vente à 5 à15 % (a calculer) selon les produits (secs ou réfrigérés)

    Mais aussi l’organisation d’alternatives vers l’autonomie alimentaire, passage obligé vers la libération de l’esprit de ses angoisses du ventre. Il faut suivre les recommandations de Pierre Rabhi, Masanobu Fukuoka et Jeremy Rifkin pour cela.

    Pierre Rabhi anime régulièrement des conférences ou des ateliers sur les thèmes de la simplicité volontaire et de la décroissance. Considéré comme artisan de l’altermondialisme, il est invité lors du Forum social européen, et intitule un de ses exposés « Donner une âme à la mondialisation ». Il crée en 2007 le Mouvement pour la Terre et l’Humanisme, appelé ensuite mouvement Colibris », dont la mission est d’aider chacun à construire, à son échelle, de nouveaux modèles de société fondés sur l’autonomie, l’écologie et l’humanisme. Il a fait partie du comité éditorial du mensuel français La Décroissance et est vice-président de l’association Kokopelli qui œuvre à la protection de la biodiversité (à la production et à la distribution de semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique) et à la régénération des sols cultivés.

    Masanobu Fukuoka, La Voie du retour à la nature : théorie et pratique pour une philosophie verte. La philosophie de cette agriculture, faire avec la nature et pas contre elle, entre en forte résonance avec celle de Bill Mollison et David Holmgren, les deux fondateurs du concept de “permaculture” ou “agriculture permanente”, et cela malgré des différences notables dans la mise en pratique. L’agriculture naturelle, implique à l’homme de se positionner en tant qu’observateur attentif de la nature, reste basée sur le non-agir (pas de produit fertilisant préparé comme le compost, pas de taille) alors qu’en permaculture ou agriculture permanente, la mise en place d’un zonage amène à intensifier certaines cultures par des transferts de fertilité entre zones (ajout de compost, fumure, arbres fruitiers palissés et taillés), l’homme s’y considère comme un “organisateur” de la nature.

    Jeremy Rifkin: né le 26 janvier 1945 à Denver dans le Colorado, est un essayiste américain, spécialiste de prospective (économique et scientifique). Il a aussi conseillé diverses personnalités politiques. Son travail, basé sur une veille et une réflexion prospective, a surtout porté sur l’exploration des potentialités scientifiques et techniques nouvelles, sur leurs impacts en termes sociétaux, environnementaux et socio-économiques. Il est également fondateur et président de la Fondation pour les tendances économiques (Foundation on Economic Trends ou FOET) basée à Washington. Pour J Rifkin il faut la création conjointe d’un système distribué de production et distribution d’énergies renouvelables. Cette énergie (petit éolien, photovoltaïque, géothermie…) serait produite non plus dans de grandes centrales toujours source de dépendance, de risque et associées à d’importantes pertes en ligne, mais un peu partout et de manière décentralisée, directement sur les constructions (toitures, terrasses, murs, vitrages photovoltaïques, murs anti-bruit…) ou via les fondations (géothermie, puits canadien). d’une capacité à stocker une partie de cette énergie (sous la forme d’hydrogène notamment), et à la redistribuer une partie de l’énergie ainsi produite de manière « décentralisée », par l’intermédiaire d’un réseau intelligent de type « smart grid », sans émissions de gaz à effet de serre. L’ensemble du système sera de plus en plus interactif, intégré et homogène. Le partage et l’interdépendance sera source de nouvelles opportunités de développement économique, moins basés sur la concurrence, et plus sur la coopération.

    Difficultés aussi à surmonter au niveau culturel : 

    Jonathan DAWSON: “Les communautés traditionnelles du Sud ont été minées non seulement par le comportement agressif des grandes multinationales qui ont usurpé le contrôle des ressources communautaires, mais aussi par le déluge de messages médiatiques qui a ébranlé les valeurs traditionnelles et les modes de vie. Au Nord, les efforts pour plus d’autosuffisance et de modération ont été balayés par la norme culturelle dominante selon laquelle la qualité de la vie pouvait être assimilée aux niveaux de consommation matérielle. Les tentacules des médias ont atteint les communautés les plus reculées, avec leurs séduisants messages de consumérisme L’individualisme croissant de toute la société se reflète au sein des écovillages eux-mêmes. Les individus aspirent à construire leur propre maison et revendiquent plus d’espace privé. Faute de modèle communément reconnus, chaque nouveau groupe est contraint de réinventer la roue”

    L’antidote d’Herbert Marcuse: La Philosophie du grand refus 

    Eros et civilisation et L’homme unidimensionnel datent respectivement de 1955 et 1964. Il s’agit là d’une période où Marcuse intègre pleinement les données de la psychanalyse dans sa pensée sociale. Devenu professeur à l’université de San Diego en Californie, il devient un des référents de la Nouvelle Gauche. Ses interventions et débats où il prend position pour une révolte radicale (le Grand Refus) ne doivent pas faire penser à une formulation explicite d’une politique concrète: il s’agit essentiellement d’un discours éthico-philosophique, que certains qualifient d’idéologique, étroitement associé à une revendication hédoniste et à des préoccupations esthétiques. De cette période datent aussi ses textes consacrés à la “nouvelle sensibilité” (voir “Contre-révolution et révolte” et “la dimension esthétique”, critique virulente du réalisme socialiste) caractéristique des mouvements radicaux des années 60 témoignent d’une pensée esthétique proche de celle d’Adorno.

    Jonathan Dawson fait preuve de réalisme en concluant ainsi son discours,

    Jonathan DAWSON “les écovillages ne se sont pas développés autant que ce qu’on espérait. Pour gérer la pénurie énergétique à venir, les communautés n’auront pas d’autre choix que de suivre le chemin que les écovillages ont été les premiers à emprunter.”

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  • 14- Du local au Global

    14- Du local au Global

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    Et pouvons-nous nous passer de la réflexion de Laurent GERVEREAU sur le local-global ?

    Laurent GERVEREAU: artiste, écrivain et philosophe né en France en 1956, a consacré sa vie professionnelle à la recherche sur le monde des images en fondant une discipline (l’histoire du visuel ou « histiconologia ») et à la direction d’institutions patrimoniales et de réseaux internationaux. Au-delà des religions et des idéologies, la relativité comme nouvelle conception évolutive de l’espace et du temps : rétro-futuro et local-global. Le retour au local impose à l’individu une réflexion sur ses choix. Il est désormais souvent traversé d’influences hybrides. Parfois, il participe d’une conception collective de la société, dont il accepte toutes les implications. Le phénomène inédit réside dans la diffusion massive de produits partout, dans le fait d’ériger en but de félicité la surconsommation occidentale. Le comparatisme devient donc nécessaire et les exemples à suivre peuvent venir de minuscules peuplades. Un dialogue géant s’ouvre dans ce terrain d’expérimentation où nous devons échapper au pire : l’épuisement des ressources naturelles, les pollutions galopantes, les guerres toutes civiles et fratricides, et l’échec moral gigantesque de populations déboussolées et déprimées surconsommant aveuglément. La faillite morale et matérielle est globale et individuelle, les solutions sont locales et globales. Et l’intérêt général devient SOCIOENVIRO. Il est temps en effet de comprendre la nécessité des équilibres sociaux, du micro-quartier aux continents. Tout autre modèle se révèle d’ailleurs contreproductif et explosif (voir les efforts de rééquilibrages actuels en Chine). Mais les périls environnementaux –de nature mondiale—ne s’arrêteront à aucune frontière. Donc, l’électoralisme à courte vue pensant que l’écologie est un luxe de nantis va vite devenir un crime clair, car ce sont les plus pauvres et fragiles qui souffriront en premier des dommages. Il est urgent alors de comprendre que l’équilibre social passe aussi par la préservation environnementale (et que le système électoral a comme conséquence politique ou syndicale un grand conservatisme, allant parfois jusqu’à l’aveuglement suicidaire). Local-global, le combat planétaire devrait être SOCIOENVIRO.

    Pourquoi ne pas laisser faire et choisir des myriades de petites structures aux organisations différentes et évolutives, expérimentales ? Pourquoi ne pas comprendre la nécessité d’une fédération planétaire relevant de toutes ces structures et apportant des règles consenties de base en liaison avec la perpétuation collective ? Etre plurofuturo, c’est comprendre que sa conception du monde (expérimentale, évolutive, fondée sur la raison, l’intérêt personnel et collectif), si intelligente soit-elle, ne peut et ne doit pas s’imposer à tout le monde. Si telle ou tel ont besoin d’une autre lecture et d’un menu écrit pour se comporter, pourquoi pas ? C’est leur droit, tant qu’ils ne veulent pas obliger les habitants de la planète à l’adopter. Devenir plurofuturo, c’est donc accepter les conséquences de la relativité, partir d’un principe d’équivalence pour choisir et défendre l’exigence ; se donner des buts pour se transformer et transformer son environnement, en gardant et en changeant, tout en sachant que tout résultat supposera de bouger encore ; défendre son épanouissement en comprenant qu’il passe par une intervention sur le contexte proche ou lointain ; refuser toute attitude de nature religieuse, toute croyance non vérifiée et débattue, et -au nom précisément de cela–, accepter les religions, les folies.

    La grande révolution à venir est en fait le réveil des individus en  réseau prenant conscience de leur pouvoir sur le « visible », sur leur environnement immédiat. Le niveau local devient l’enjeu fondamental du monde à venir, pas un local fermé sur lui-même et émietté mais un local en dialogue mondial constant : localglobal ou micro-macro. Les Etats doivent négocier des pactes planétaires minimaux. Et les individus inventent leurs comportements : veut-on vivre et bâtir à Limoges comme à Lyon, à Pointe-à-Pitre comme à Casablanca ? L’écologie culturelle n’est pas une défense figée du passé folklorique mais la volonté de vivifier la diversité en permettant la diversification de la diversité sous impulsions individuelles. Nous passons de la société du spectacle (ère de la télévision) aux sociétés des spectateurs-acteurs (temps d’Internet). Nos actes d’achat comme notre capacité d’informer changent totalement le paysage, dès lors que chacune ou chacun a compris son pouvoir. Acheter des pommes ou des soutiens-gorge de proximité pour défendre des emplois, une qualité particulière et des savoir-faire a des conséquences directes : consommateurs-acteurs. Alerter sur des censures, des comportements non-éthiques, appeler à des boycotts, créer une démocratie directe salutaire et faire exploser la structure de l’offre d’informations avec des multi-regards. L’économie est une technique. Nous avons inversé les priorités en mettant les techniciens comme décideurs : la maison doit être construite sous les ordres de l’architecte, pas du plombier. Il faut remettre l’économie sous la volonté politique. Cela permettra de trouver des solutions innovantes, de cesser le faux débat croissance/décroissance pour insister sur des croissances diversifiées, la vitalité de micro-marchés. Il faut aussi comprendre que la séparation travail-loisir n’est pas une  dichotomie Enfer-Paradis, car le travail doit permettre la valorisation individuelle : chantier prioritaire pour les syndicats. Alors, partout où on voudra nous bourrer le crâne avec des slogans pour citoyens passifs tels que « sécurité, crise, peur »,  nous répondrons « justice, proximité, durabilité », en défendant l’innovation contre tous les torticolis rétros. On aime là où on vit. Répétons-le. La fierté locale  est une chose nécessaire et à défendre. C’est la dimension maudite des sociétés contemporaines. Comme si sa seule évocation était une défense automatique de la pensée réactionnaire. Nous avons des attachements locaux et nous avons besoin d’attachements locaux. C’est la dimension indispensable aujourd’hui d’écologie culturelle. Tout le monde comprend qu’il importe de défendre la biodiversité. De la même manière, la culturodiversité est vitale. Et ce n’est nullement un but folklorique et nostalgique.

    Le retour au local, (« j’aime où je vis ! »), forme alors l’enjeu central de débats idéologiques de demain. Un retour réactionnaire ou un retour tourné vers le futur. Voilà le terrain politique à occuper pour briser la séparation totale entre les citoyens et le choix de leur vivre-en-commun.

     Suite….

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